Dès sa création la Métropole du Grand Paris s’est engagée à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre. Et pour ce faire, c’est tout notre modèle de développement qui doit être repensé. Ce que résume Olivier Richard, pilote de l’axe Environnement, énergie, réseaux à l’Atelier parisien d’urbanisme en une phrase. « Il faut arrêter de jeter en faisant venir des produits de loin. Nous devons agir partout : à la source, auprès des entreprises pour qu’elles éco-conçoivent, il faut mettre en place des circuits courts efficaces ; à l’autre bout, il faut recycler un maximum de déchets et les utiliser comme ressources. Le SCoT doit tenir compte de ces besoins en dédiant des lieux à cette nouvelle économie circulaire, des lieux pour trier, pour réparer ».

Prévenir les risques naturels

Car face à ce défi climatique, la Métropole est exposée à deux risques majeurs : les inondations et la canicule. Des risques liés en partie à la densité urbaine, propice à créer des îlots de chaleur urbains, et qui empêche l’absorption de l’eau avec l’imperméabilisation des sols. Pour Martial Vialleix, urbaniste à l’Institut d’Aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France, plusieurs leviers existent pour s’en prémunir : « Il faut travailler à la désimperméabilisation des sols en augmentant la couverture végétale et les espaces de pleine terre. Ensuite, concevoir le bâti de manière plus résiliente avec l’utilisation de matériaux capables de moins retenir la chaleur ».  

Faire plus avec ce que l’on a 

L’autre réalité à laquelle doit répondre la Métropole est celle de « l’après pétrole » en accompagnant la transition énergétique alors même que les besoins en énergie ne cessent de croître. « L’une des pistes, et qui ne coûte rien, est la prise de conscience des citoyens. Lorsqu’ils connaissent leur consommation, elle peut baisser de 20%. La rénovation thermique est aussi un levier mais qui doit être adaptée au type de bâti. Il faut aussi développer les énergies renouvelables comme la valorisation des déchets ou la géothermie qui est une énergie intéressante pour la Métropole. Dans notre cœur de Métropole très dense et très mixte, on peut aussi mutualiser les besoins en énergie entre les bureaux et les logements. » Et Olivier Richard de conclure. « Il faut que la Métropole et les pouvoirs publics soient des accélérateurs, des facilitateurs pour mettre en place toutes ces solutions ».

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