Le futur énergétique de la métropole passera forcément à l’avenir par une production plus localisée au niveau du territoire et de manière décentralisée en une multitude de petites centrales de production. Celle-ci va nécessiter un travail de formation et d’information avec le grand public qui n’a pas vraiment l’habitude des thématiques en lien avec l’énergie.
Parmi les lecteurs de ce post, qui connait sa consommation d’énergie (électricité ou gaz) en kilowattheures ? La réponse à cette question est traditionnellement fortement négative. Il y a donc de grands progrès à faire au niveau individuel en connaissant et comprenant ses consommations mais également collectif. En effet, si l’on veut que les choses bougent, pourquoi, à l’heure actuelle, les consommations des équipements publics ne redescendent jamais jusqu’aux utilisateurs pour les inciter à éteindre la lumière ou fermer les portes pour conserver chaleur ou fraicheur selon la saison ?
Bref, nous avons besoin d’empowerment citoyen si nous voulons réussir la transition énergétique et pour cela rien de mieux que des coopératives citoyennes qui co-construisent des projets avec la force publique pour le bénéfice de la résilience du territoire.
Actuellement, il existe une dizaine de projets en ile de France qui œuvre (modestement) à concrétiser la transition énergétique dans la vie de tous les habitants de la métropole (et même d’un peu plus loin). Les soutenir et leurs permettre de se développer doit être un axe structurant.
Une partie de la réponse de la transition énergétique passe également par de la mutualisation de la production à l’échelle d’un quartier et l’embarquement dans ces opérations du bâti existant. Par ce biais, on peut également espérer créer de la sensibilisation à la rénovation. Enfin, une mutualisation des connaissances entre acteurs me semble particulièrement importantes pour accélérer les choses. La métropole pourrait tout à fait se poser en tant qu’acteur de confiance neutre et bienveillant.
Le SCOT devrait viser pour les bâtiments neufs un niveau au minimum équivalent à du E3 pour la partie énergie qui est le niveau à partir duquel les concepteurs doivent avoir recours aux EnR.
Enfin, la métropole ferait bien de se doter d’une instance fortement outillée en moyen au minimum humain pour suivre l’entretien des réseaux et le travail des concessionnaires.